Quand une nouvelle dure des heures ...

L’heure éternelle.

Un arrêt de bus en face d’une pharmacie, trois personne réunies en ce lieu sans jamais s’adresser la parole.
Ils se voyaient chaque jour, deux allaient encore à l’école, la troisième travaillait depuis peu.
Comme à leur habitude, ils arrivaient un à un en se mettant à leur place quotidienne : le garçon aux cheveux noir de geai se plaçait toujours dans l’abris, l’adolescente aux yeux noisette s’appuyait contre un poteau qui se trouvait tout près, quant à la jeune femme blonde, elle s’asseyait sur un des banc.
Ces trois êtres qui trouvaient leurs vies bien monotones, allaient vois leurs destins changés…


Toute cette histoire commença un jeudi, le jeudi était une lourde journée qui semblait interminable, aussi bien à l’école qu’au travail.
Une adolescente aux yeux noisette sortit de chez elle avec ses écouteurs sur les oreilles, rien ne pouvait la perturber et ainsi, elle continua son chemin vers la seule pharmacie du village…Elle se nommait : Missia.
Arrivée à l’arrêt de bus, elle constata que le garçon aux cheveux noirs était déjà là, assit dans l’abris, étudiant ses cours…Son nom était Mathias.
Quelques minutes après, une jeune femme blonde fit irruption au coin de la rue et se dirigea vers le banc de droite. On avait entendu qu’une seule fois son prénom : Matilde.
Ces personnes attendaient toutes les trois le même bus qui passait tous les matins, elles descendaient à des arrêts différents pour se rejoindre le soir dans le même véhicule.
Après dix minutes d’attente, le moyen de transport arriva et s’arrêta net sur la place. Les portes s’ouvrirent, Missia monta la première suivie de Mathias et de Matilde, tous les trois avancèrent vers le fond car, comme d’habitude, toutes les places étaient prises.
C’était toujours le même bus, le chauffeur et les occupants étaient semblables. Les personnes qui montaient après devaient rester debout à cause du manque de siège. Le trajet durait vingt minutes, de temps en temps, le conducteur s’arrêtait pour charger des adolescents mais à 8h00, ils arrivaient tous à destination en empruntant la route quotidienne.
En avançant vers la fin du véhicule, Missia remarqua trois hommes qui bloquaient le milieu du passage. La jeune fille essaya de se frayer un chemin pour ne pas bloquer et, finalement, réussit à passer.
Ces types paraissaient nouveau et peu habituer au transport en commun mais quand on les observait, ils détournaient immédiatement le regard.
Personne ne semblait s’intéressé à eux et tout le monde resta indifférent, continuant ainsi sa discussion ou écoutant encore et encore la même musique.

L’ennui commençait à ce faire sentir chez Missia, elle était appuyée contre la porte, sa main gauche empoignait fortement la barre mais, malgré ses écouteurs et sa fatigue, elle remarqua que les trois hommes chuchotaient et regardaient tout autour d’eux avec un air peu commun, voir suspect…
L’un, habillé avec de vêtements sobres et vêtu d’une longue veste, se dirigea vers l’avant du bus où se trouvait le chauffeur.
Le deuxième, quant à lui, resta sur place, au milieu. Il semblait stressé pour quelque chose et tenait fermement sa veste qui était pareille que celles de ses acolytes.
Quant au troisième, il arriva près de Mathias qui se trouvait à droite de Missia. Il regarda les deux jeunes mais détourna vite ses yeux pour les diriger vers ses amis.
Cela faisait déjà cinq bonnes minutes que le bus était parti de la place de la pharmacie, les trois hommes étaient placés chacun d’un bout à l’autre du véhicule et ils semblaient attendre quelque chose.
Soudain, le premier se mit à côté du chauffeur et lui tint tout bas des paroles que nul n’avait pu entendre. Le conducteur devint tout pâle, regarda l’homme puis redirigea son regard vers la route.
Missia qui avait pour habitude de regarder partout, trouva bizarre que le bus ne s’arrête pas à un arrêt où des personnes attendaient et elle essaya de voir vers l’avant mais le troisième type en longue veste bloquait sa vue. Cette action commençait à aiguiser l’inquiétude de l’adolescente, si bien qu’elle ne vit pas le tournant que prenait le véhicule. Elle perdit l’équilibre, heurta Mathias à sa droite, s’excusa et se remit contre la porte en se tenant fort pour ne pas répéter sa chute.
L’homme mystérieux n’avait rien remarqué car il semblait se concentrer sur ses acolytes.
La jeune fille voyait d’un mauvais œil l’action des trois compères, elle n’aimait pas du tout leur attitude à se balader ainsi dans le transport et à se disperser comme pour prendre d’assaut les passagers.
…
Elle marqua un temps d’arrêt, elle regarda attentivement le type devant elle et elle en fut toute retournée : sa tête, Missia l’avait déjà vue.
Quand ? Elle ne savait plus.
Où ? Ce devait être dans le journal que lisait sa mère le soir avant le repas.
Cette figure, cette barbe et ce regard, tous ces éléments s’étaient peu à peu reformer dans l’esprit de l’adolescente : cet homme n’était autre qu’un terroriste recherché par la police du pays.
Elle le regard minutieusement car elle espérait se tromper mais ses souvenirs ne lui mentaient jamais.
Seule Missia semblait l’avoir reconnu ; il fallait dire que les adolescents de cette époque ne s’intéressaient plus aux journaux télé où a ce qui se passait dans le monde.
L’homme, quant à lui, n’avait pas remarqué le regard de Missia qu’elle venait de lui lancer et il ne se doutait pas qu’une personne l’avait reconnu. L’adolescente ne savait pas quelle attitude adopter mais elle essaya de se calmer et attendit de vois ce que les trois compères allaient faire. Elle savait que dans ce genre de situation, il fallait garder son sang-froid et ne pas brusquer les choses.


[la suite plus tard ... ^^]

arg c'est stressant. On veut savoir ce qui va se passer ^-^"

Tu écris bien, tu as un style fluide, sans chichi encombrant, et simple. C'est agréable et réaliste. Bonne continuation.

[voilà la suite mais pour le reste j'ai pas terminé ^^]


Quelques minutes avant, Mathias venait de rattraper Missia mais il semblait l’excuser car il savait qu’elle perdait souvent l’équilibre. Il ne lui avait jamais vraiment parler mais ça ne le dérangeait pas puisqu’il ne l’apprécia pas. Elle semblait toujours très solitaire et elle n’osait jamais regarder les autres passagers droit dans les yeux. Malgré que ce fût le caractère de la jeune fille, Mathias n’aimait pas ce genre de personne.
Il avait soudain remarqué l’étrange personnage qui venait de remonter le couloir du bus pour arriver jusqu’à eux, près de la porte. Il se demanda pourquoi cet homme était-il arrivé là alors qu’il avait une place avec ses deux compères près de la deuxième entrée ?
Mathias ne fut pas très heureux qu’il vienne vers le fond car il y avait peu de place à cause de cinq ou six gamines qui, avec leurs sacs sur le dos, discutaient debout avec des amies qui étaient, elles, assises et donc le jeune garçon devait s’écraser contre les vitres sans que personne ne lui laisse une petite bouffée d’air.
L’adolescent en avait marre de prendre le bus tous les jours, il pensait chaque matin que sa mère le réveillerait en lui disant : « Viens, aujourd’hui, je te conduit à l’école ! », mais cela était trop beau pour être vrai car les parents ne pensaient qu’au travail et à l’argent.
Dans cette société avare, les enfants qui voulaient travailler pour le plaisir n’étaient que de beaux rêveurs. Malheureusement, chaque être vivant devait absolument avoir de l’argent pour pouvoir survivre : on se demandait d’ailleurs si les humains étaient encore maître ou était-ce l’argent qui les dirigeait ? Que de questions que se posait des jeunes comme Mathias et Missia…
Après longue réflexion, Mathias regarda l’adolescente aux yeux noisettes et il pu remarqué que son regard avait changé : elle semblait surprise, puis son air se fit plus réfléchi pour finalement arrivé à une attitude calme. Il ne savait pas ce qu’elle avait eu mais il avait pu voir les yeux de la jeune fille qui étaient dirigés vers l’homme à la barbe. Il ne voyait pas pourquoi elle paraissait paniquée car ce n’était qu’un homme avec une grosse barbe, de type basané et qui avait une main sous son imperméable et l’autre main qui se tenait fermement à un barre pour ne pas faire tomber le reste du corps pendant les tournants.
Quelques minutes s’écoulèrent avant que Mathias ne se décide d’aller trouver Missia et de lui poser une question :
- « Excuse moi, mais tu as l’air de ne pas te sentir bien ! Veux tu t’asseoir ? »
L’adolescente sursauta, elle venait de se faire couper dans ses pensées par un garçon aux cheveux noir de geai. Un adolescent qui prenait toujours le bus avec elle mais qui ne lui avait jamais adressé la parole. Elle se ressaisit et lui répondit tout bas mais avec un sourire aux lèvres (c’était très rare quand elle souriait) :
- « Non merci ! Je vais bien ! Je te remercie mais je suis juste mal réveillée. »
Mathias acquiesça de la tête et reprit sa place étouffée mais tout en continuant de surveiller la jeune fille qui regardait de nouveau partout. L’adolescent continua donc de regarder par les fenêtres, le même paysage que tous les jours défilait de plus en plus lentement et le bus ne s’arrêta pas aux arrêts suivants…

[encore une partie^^]

Après être montée dans le véhicule, Matilde avait rejoint une amie au fond du véhicule, malheureusement, les places étaient toutes prises et la jeune blonde ne pouvait s’asseoir.
Elle resta donc debout près de sa copine tout en discutant de ce qu’elles avaient fait l’après midi du jour avant et elles continuèrent sur leur lancée jusqu’à ce que Matilde remarque la chute de Missia et la réception de Mathias.
Ces deux adolescents étaient ceux qui montaient avec elle à l’arrêt de bus devant la pharmacie mais elle les trouvait un peu trop "gamins" pour discuter avec eux et elle se contenta d’un seul coup d’oeil qui se perdit vite dans le reste du véhicule.
Un seul regard qui vite se focalisa sur quelqu’un d’étrange : un homme près du chauffeur qui semblait discuter avec mais la jeune fille semblait préoccupée quand celui-ci manqua quelque arrêt. Il ne le faisait jamais même quand le bus était plein, l’homme s’arrêtait toujours pour charger les écoliers.
Elle remonta le couloir d’un air inquiet et put apercevoir deux autres êtres aussi mystérieux que l’accompagnateur du chauffeur. Matilde ne savait pas pourquoi mais son esprit semblait l’avertir d’une chose bizarre qui allait peut-être se produire aujourd’hui. Elle se tourna vers son amie et lui dit d’une voix basse :
- « Dis, tu as remarqué quelque chose quand les trois hommes en longues veste sont montés ? »
Sa camarade regarda au loin, fit un « non » de la tête et continua de raconter son après midi pendant que la jeune fille continuait d’observer attentivement.
Alors que les minutes passaient lentement, Matilde commençait à s’ennuyer : une amie qui n’arrêtait pas de parler et parler, trois hommes qui la mettaient sur ses gardes et un chauffeur de bus qui ne se stoppait pas aux arrêts. Ces trois choses l’interpellaient et l’inquiétaient de plus en plus jusqu’à ce qu’elle voit qu’elle n’était pas la seule à observer passivement mais avec inquiétude.
En effet, la grande blonde avec jeter un œil du côté de Missia qui avait sûrement trouver les êtres en vestes tout aussi bizarre. Elle ne savait pas quoi faire mais elle avait un peu peur d’aller trouver cette adolescente pour lui demander ce qu’elle regardait fixement. Matilde inspira un bon coup, expira et laissa tomer son amie pour se diriger vers la petite brune.
Elle arriva près de la porte, tapota l’épaule de Missia qui se retourna apeurée de voir quelqu’un l’accoster aussi brusquement et la blonde s’approcha de son oreille pour lui dire la toute première phrase :
- « J’aimerai savoir si tu as remarqué quelque chose avec ses trois hommes en vestes noires ? »
La jeune fille aux yeux noisette fut très surprise d’entendre son doute poser par la demoiselle blonde de son arrêt, elle resta là pendant un moment en silence puis le fendit avec sa réponse :
- « Vous avez remarqué aussi ? Je ne suis pas la seule ? »
Les deux avaient eu, ne serait-ce qu’un instant, une lueur d’espoir en entendant les paroles de l’autre et en espérant qu’elle ait une idée.

[Alors voici encore une autre partie]


Malheureusement, elles ne semblaient pas avoir d’idée sur le sujet et restèrent un moment sur place sans se parler.
Missia avait pu remarqué que Matilde avait franchi un pas peu sûr mais elle avait osé venir lui parler, alors elle essaya de faire pareil et elle prononça une phrase :
-- On dirait que nous sommes les seules à l’avoir remarquer ! »
Matilde acquiesça et semblait ravie d’enfin pouvoir discuter avec une jeune de son village. Ce qui restait à faire c’était d’essayer de prévenir quelqu’un de l’extérieur mais cette manœuvre était risquée, elles le savaient bien.
-- Nous devrions faire quelque chose, dit la jeune femme, mais sans qu’il ne le sache ! »
Missia regarda discrètement l’homme près d’elle, l’adolescente n’avait pas trop confiance en un plan car tout pouvait arriver.
-- Il faudrait d’abord voir ce qu’ils vont faire, même si c’est risqué pour les passagers ! »
Matilde fut étonnée de voir une fille aussi jeune que Missia être aussi calme dans un moment pareil. La blonde dit « Ok » et resta près de l’adolescente sans que personne n’ait remarqué la démarche des filles.

Quelques jours avant, il avait été décidé de prendre en otage un bus scolaire remplit dans une petite région pour faire plier le gouvernement d’un petit pays. Trois hommes avaient donc été envoyés pour faire le travail, tous les trois motivés pour leurs idéaux, ils avaient tout planifié à l’avance pour que le plan fonctionne.
Arrivés à un arrêt de bus quelconque, ils étaient montés comme si de rien n’était, ils avaient payé leur ticket et, comme il n’y avait plus de places, les hommes s’étaient dirigés vers la deuxième porte du véhicule pour mieux observer les entrées et les sorties des enfants.
Dans cette mission, il y avait quand même un hic : leurs supérieur n’avaient pas précisés plus ou moins combien il y avait de personnes dans ce bus. Il y avait tellement d’adolescents qu’à trois, la mission risquait d’être difficile.
L’un des trois avait un peu peur car leurs têtes avaient été mises dans les journaux et il espérait qu’aucun de ces jeunes ne les reconnaîtrait.
Bref, l’opération allait bientôt démarrer, ils se séparèrent dans le bus et chacun pris une place bien précise quitte à pousser les enfants. La violence était permise pour ce faire comprendre mais, au début, ils devaient y aller doucement pour ne pas brusquer les jeunes ainsi que le chauffeur pour ne pas faire d’erreurs.
Le premier alla trouver le conducteur et lui tint à peu près ces paroles :
-- Si tu ne veux pas que je tue l’un de ces ados, tu ferais mieux de ne plus t’arrêter aux arrêts ! »
Le chauffeur n’en crut pas ses oreilles mais il voyait bien que l’homme à ses côtés ne plaisantait pas. Il avait la responsabilité de mener ces adolescents à la grande ville pour qu’ils aient à l’école et l’homme ne devait prendre aucuns risques pour qu’ils soient blessés. Il ne s’arrêta donc pas aux arrêts suivants en espérant que les passagers du dehors remarquent quelque chose.
Le conducteur n’arrêtait pas de regarder dans son rétroviseur pour voir ce que faisaient les deux autres hommes. Ceux-ci étaient calmes, ils ne semblaient pas trop suspects pour les jeunes du bus. Il put remarquer à un moment, deux jeunes filles qui se déplaçaient dans le véhicule et qui se parlèrent à plusieurs moments en visant les trois hommes.

[et encore une partie] ^^'


Ces deux adolescentes qui n’étaient autre que Matilde et Missia avaient effectivement remarqué quelque chose de suspect chez ces hommes et le chauffeur du bus semblait un peu soulagé et espérait que les demoiselles feraient ou imagineraient un appel de détresse à la police ou à une personne de leur entourage.
Il reposait donc ses espoirs sur deux jeunes femmes qu’il voyait tous les jours mais à qui il n’avait jamais dit plus qu’un "bonjour".

Matilde, comparée à Missia, semblait un peu plus nerveuse car elle n’avait jamais imaginé se retrouver un jour dans une telle situation et se demandait d’ailleurs comment son "amie" pouvait rester aussi calme. Or, Missia n’était pas si calme qu’elle paraissait, c’était juste parce qu’elle ne voulait pas montrer son stress pour ensuite le transmettre à sa comparse car dans ces moments de tensions, il fallait rester le plus serein possible pour ne pas faire échouer le plan. Oui, mais quel plan ? Elles n’en avaient encore aucun et elles ne savaient toujours pas comment procédé pour prévenir quelqu’un.
Matilde dit alors à Missia :
-- Tu ne pourrais pas envoyer un message via ton téléphone portable ?
-- Si je fais cela, ils vont peut-être s’en apercevoir ? Et puis, la police n’a pas de numéro de portable. Pour ce qui est de mes proches, ma mère dort encore et le réseau ne passe pas. Il va falloir se débrouiller seules.

[Pour mon grand retour, je mets la suite de mon histoire ^^
Attention, la tension monte !!!!]


Matilde approuva difficilement les réponses véridiques de Missia et semblait complètement perdue et dépassée par cet évènement.
C’est alors qu’entra dans la conversation Mathias qui venait de constater les deux filles entrain de parler doucement. Le jeune garçon paraissait inquiet et allait baisser la barrière qui le séparait des deux jeunes demoiselles en prononçant ces mots :
-- Pouvez-vous m’expliquer ce qui se passe ?
L’adolescente et la jeune blonde restèrent perplexes. Quelqu’un avait réussi à entendre leur conversation ? Si c’était le cas, est-ce que l’homme en longue veste avait aussi entendu ? Non, Mathias semblait le seul à se préoccuper de la conversation des deux filles.
Surprises, Missia mit son doigt sur sa bouche comme pour dire au garçon de se taire et Matilde expliqua la situation :
-- Avant que je ne t’explique, promet-nous que tu ne feras pas de bruit !
-- Je le promets … Enfin, j’espère que c’est assez important car j’ai l’intime conviction qu’il se passe quelque chose dans ce bus.
-- Bien, reprit Matilde doucement, voilà la situation dans laquelle on se trouve.
Pendant que la jeune femme racontait tout à l’adolescent, Missia regardait le terroriste juste devant eux qui semblait de plus en plus stresser. La jeune fille ne le sentait plus, elle savait qu’à un moment ou un autre, l’homme allait craquer et ainsi faire tomber le plan à l’eau.
Missia s’imposa dans l’explication de Matilde :
-- C’est horrible ! Je crois que l’homme près de nous est prêt à tout casser. Il va finir par agir avant les autres.
Les deux autres regardèrent en direction de la porte.
En effet, l’homme venait d'enfouir sa main droite sous son imperméable, il tremblait un peu et ses lèvres bougeaient toutes seules sans pour autant prononcer un mot. Des gouttes de sueurs commençaient à perler sur sa figure, elles descendaient le long de son front pour aller jusque dans sa barbe.
Le moment crucial allait bientôt arriver, Mathias, Matilde et Missia savait que quelque chose ou quelqu’un allait faire craquer l’homme. Ils le voyaient à son expression tendue sur le visage. Le moment de vérité allait éclater.
Le bus passa dans une petite rue, le calme enveloppa le véhicule et c’est à ce moment qu’ils l’entendirent, ce petit bruit qui allait causer la perte de ce silence.



L’homme n’en put plus, il sortit alors sa main de son imperméable qui dissimulait un pistolet mitrailleur et il cria alors :
-- Vous feriez mieux de tous baisser la tête, bandes de gamins !
Ses deux compères sursautèrent en entendant la voix au fond et en jetant un regard vers la queue du bus, ils purent apercevoir l’arme de leur ami.
Le premier homme dit alors au chauffeur de s’arrêter. Il arrêta le véhicule et on entendit plus que les cris des filles qui étaient terrifiées.
Le second sortit alors son arme et la braqua sur un des garçons se trouvant près de lui, il regarda les autres adolescents à proximité avec un regard noir et terrifiant. Les jeunes s’exécutèrent : ceux qui étaient assis prirent leurs mains et baissèrent la tête, quant à ceux qui se trouvaient debout, il s’accroupirent et prirent leurs tête dans leurs mains.
Une simple sonnerie de téléphone portable avait réussi à mettre le chaos dans un bus scolaire. On ne savait pas d’où venait le son mais la personne à qui appartenait le téléphone devait regretter d’avoir envoyer un message.