Dieux du japon

La déesse du Soleil, Amaterasu
Parmis tant de divinités, c'est la déesse du Soleil, Amaterasu, qui domine la mythologie établie; elle est adorée non pas en tant qu'astre, mais en tant que divinité spirituelle et ancêtre de la famille impériale. Le peuple japonais adresse aussi sa vénération au soleil qui lui apporte la chaleur et la récolte, et le matin en se levant, il le salue en frappant des mains.
Le temple principal d'Amaterasu se trouve à Ise. Dans ce temple est conservé le miroir sacré (octogonal) qui est le Shintai de cette divinité, c'est à dire l'objet dans lequel peut entrer l'esprit de la déesse pour assister aux cérémonies ou pour écouter les prières qui lui sont adressées.

Le dieu de la Lune : Tsuki-Yomi
Les textes anciens nous apprennent que c'est Izanagi, en se lavant l'oeil droit, qui donna naissance au dieu de la Lune. Son nom japonais, Tsuki(lune), Yomi(compter), c'est à dire "compter les mois", l'associe au calendrier primitif. Au Japon, la divinité lunaire est une divinité masculine.
Ce dieu de la Lune a aussi un temple à ise; dans ce sanctuaire se trouve un miroir qui est le shintai du dieu et qui lui permet de se manifester. Chaque année, on offre au dieu de la Lune des chevaux vivants qu'on enferme dans une écurie établie dans l'enceinte du temple.
La pleine lune se dit en japonais Mochi-Zuki

Le dieu du grondement-du-tonnerre : kami-Nari
Il est très vénéré et de nombreux sanctuaires lui son consacrés. Les arbres fendus par la foudre (Kantoki noki) sont considérés comme sacrés et il est défendus de les abattre. Dans les temples qui lui sont consacrés, un sabre tient lieu de Shintai; c'est fort probablement un symbole de la foudre. Parmis les sanctuaires, celui du Kashima est le plus vénéré.

La divinité de la pluie : Taka-Okami et Kura-Okami
La pluie avait des divinités particulières : le dieu Taka-Okami, qui réside sur les montagnes, et Kura-Okami, qui réside dans les vallées et peut faire tomber non seulement la pluie, mais aussi la neige.
En cas de sécheresse, les cultivateurs japonais organisent un cortège précédé par un prêtre shintôïque portant le Gohei, symbole de la divinité; le prêtre est suivi par un paysan qui souffle dans un coquillage, puis vient un dragon fait en bambou et en paille tréssée. Le cortège se termine par des paysans portant des oriflammes sur lesquels sont inscrites les prières pour faire tomber la pluie. Les paysans suivent la foule, battant du tambour et faisant du bruit. Le cortège se dirige vers un lac ou vers une rivière où l'éffigie du dragon est plongée dans l'eau.

Le dieu du vent : Shina-Tsu-Hiko et Shinato-be
Outre ce couple, il en existe un autre : Tatsuta-Hiko et Tatsuta-Hime; ils sont nommés d'après Tatsuta, localité où se trouve leur sanctuaire. On les priait pour avoir de bonnes récoltes; les pêcheurs, les marins, étaient aussi leurs fervents adorateurs et portaient leurs amulettes pour se protéger contre les tempêtes. Dans certaines variantes, le dieu du vent est représenté iconographiquement sous une forme terrible : il porte sur le dos un grand sac d'où il fait sortir le vent; le dieu du Tonnerre, lui, était figuré au milieu de tambours.

Les rivières avaient aussi leurs dieux. Les rivières connues avaient, en outre, leur dieu particulier, fort vénéré à cause des fréquentes inondations.
La fréquence des noyades dans les rivières japonaises a fait naître le nain Kappa qui, par sa force magique, attire les hommes au fond de l'eau. Le seul moyen d'éviter son emprise est de le saluer profondement; alors il s'incline et déverse toute l'eau qui se trouve dans la cavité de son crâne. Privé de cette eau, le Kappa n'a plus le pouvoir de nuire.

La divinités de la Mer : O-Wata-Tsu-Mi
La mer possède plusieurs dieux. le plus grand est l'O-Wata-Tsu-Mi, qui s'appelle aussi le Vieux de la Marée. Les poissons et tous les animaux de la mer sont sous le contrôle du dieu de la mer et le monstre marin que les anciens textes appellent Wani est son messager.

Le dieu du Feu : Kagu-Zuchi
Dans les incarnations, il est toujours invoqué sous son autre nom de Ho-Musubi, celui qui provoque le feu. Comme il passe pour protéger contre le feu, son temple est l'objet de pélerinages très nombreux d'où l'on rapporte des amulettes portant l'image d'un sanglier.
A Kyôto, au nouvel an, les fidèles se rendent au temple de Gion pour recevoir des mains des prêtres du feu pur (obtenu en frottant des morceaux de bois de Hinoki ou en frappant une pierre dure avec un morceau d'acier) qu'ils transportent avec soin jusque chez eux pour allumer le feu de leur foyer, qui les protégera durant toute l'année.

Le dieu du Riz : Inari
Inari est étroitement lié avec la déesse de la Nourriture, mais son culte est beaucoup plus répandu et ses temples aux multiples Torii rouges sont peut-être les sanctuaires les plus nombreux au Japon. Dans la croyance populaire, le dieu Inari est représenté sous le forme d'un vieillard barbu se tenant sur un sac de riz et flanqué de deux renards, qui sont ses messagers. Le peuple a confondu Inari avec ses messagers et adore le renard en tant que dieu du Riz. Considéré à présent comme le dieu de la Prospérité sous toutes ses formes, il est vénéré surtout pas les marchands.


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Merci pour les infos Isuzu